L’ONU sollicite 156 millions de dollars, une somme qui devrait permettre de venir en aide aux Éthiopiens, réfugiés au Soudan après avoir fui le Tigré, mais aussi à ceux qui sont restés bloqués dans leur pays.
Cette aide humanitaire est urgente et doit être déployée au plutôt, c’est en tout cas ce que préconise l’ONU, qui dans le même temps milite pour un accès complet à cette région, où des exactions de civils sont commises à l’abri des regards.
Selon les chiffres fournis par l’organisation onusienne, 52 000 Éthiopiens se trouvent en ce moment au Soudan voisin.
Ce chiffre n’inclut pas les 96 000 réfugiés érythréens qui se trouvaient déjà au Tigré avant le début des combats.
« Actuellement, de nombreux réfugiés demeurent dans des conditions de surpeuplement sans installations adéquates et il y a toujours une pénurie de médicaments et d’autres fournitures. Nous avons constaté une énorme demande en matière de recherche et de regroupement familial, d’éducation, d’espaces adaptés aux enfants et de programmes nutritionnels » explique Andrej Mahecic, porte-parole du HCR .
Les 156 millions de dollars demandés par l’ONU et 30 autres partenaires humanitaires permettraient dans un premier temps de pouvoir aux besoins des réfugiés seulement au cours du premier semestre 2021. A ce jour seulement 30 % des fonds demandés soit 46 millions de dollars ont été reçus ce qui fait craindre une crise humanitaire dans l’est du Soudan.
»Les activités essentielles comprennent l’enregistrement, la documentation, la garantie du caractère civil de l’asile, le décongestionnement des zones frontalières, le transfert des réfugiés vers les nouvelles installations, la fourniture de nourriture, de services de santé et d’éducation, le soutien aux groupes ayant des besoins spécifiques, en particulier les femmes et les filles en danger, les mineurs non accompagnés, les handicapés et les personnes âgées » Andrej Mahecic, porte-parole du HCR.
Outre l’assistance humanitaire, un autre défi à relever selon l’ONU, la vérité sur les différents rapports qui font état de violations des droits de l’homme au Tigré. L’organisation onusienne souhaite que la région soit accessible aux observateurs afin d’établir les responsabilités.