Selon Dakarmidi, LA DOT FAIT POLÉMIQUE AUX ÎLES COMORES: LA PLAIDOYERIE D’UNE VICTIME.
Entre la religion, la tradition et l’autorité civile, la dot constitue le point d’encrage des sujets sensibles des unions légales dans nombre de pays d’Afrique. Examinons le phénomène en faisant une incursion dans les enclaves de la société comorienne où le témoignage d’une femme meurtrie ressort l’autre visage des injustices sociales.
Le mariage aux Comores est associé à la dot offerte à la « mariée » sous forme d’argent, de bijoux ou de soieries. C’est la condition de validation du mariage. On est en droit de s’interroger. Ces dots sont-elles cependant toujours respectées et honorées selon les us et coutumes? Combien de femmes comoriennes sont victimes de la non application de cette règle après le mariage? Quel est le profil des hommes qui abusent de la faiblesse des femmes dans la société comorienne? Profitent-ils, de connivences au sein de l’Etat, et de la négligence des familles qui jadis protégeaient jalousement l’honneur de leurs filles? Peut-on concilier le droit coutumier ou religieux et le droit civil comorien, en cas de non-paiement de la dot, d’abus de confiance ou de tromperies ?
Ce sont des questions de justice sociale auxquelles sont confrontées les femmes comoriennes et dont les éléments de réponse ont été relatées par Madame S.K, salariée d’une ONG internationale.