L’Algérie va célébrer sa première « Journée nationale de la Mémoire » pour honorer les victimes de la répression sanglante par la France de manifestations indépendantistes le 8 mai 1945.
Cette commémoration a été décidée il y a un an par le président Abdelmadjid Tebboune « en reconnaissance des énormes sacrifices consentis par le peuple algérien lors des massacres du 8 mai 1945 et du déclenchement de la Guerre de libération nationale le 1er novembre 1954 ».
Ce jour-là le défilé célébrant à Sétif la victoire des Alliés sur le nazisme se transforme en manifestation pour « l’Algérie libre et indépendante » et tourne à la tragédie, déclenchant des émeutes et une répression très brutale qui fera des milliers de morts.
Sétif, terre de mémoire contre l’oubli
Le président algérien a qualifié de « crimes contre l’humanité » les tueries perpétrées par les forces de l’ordre françaises dans le Constantinois (Sétif, Guelma et Kherrata) et les exactions de la période coloniale (1830-1962).
Sous le slogan « Une mémoire qui refuse l’oubli », les festivités officielles doivent se dérouler samedi à Sétif, à 300 km à l’est d’Alger.La « Journée de la Mémoire » a été instituée par une loi adoptée à l’unanimité le 23 juin 2020 par l’Assemblée populaire nationale (APN).
Le programme des célébrations prévoit une conférence sur « les crimes coloniaux dans le monde » et une exposition sur la « mémoire nationale » organisée par le musée du Moudjahid (combattant) de Sétif.