Pas de mea-culpa mais des explications officielles après qu’un convoi de l’ONU ait été la cible des forces éthiopiennes dans la région du Tigré. Le porte parole Redwan Hussein a donné sa version des faits.
« Ils (les membres de l’ONU; NDLR) ont forcé deux postes de contrôle pour se rendre à la hâte dans des zones où ils n’étaient pas censés aller et qu’on leur avait déconseillé de traverser. Quand ils ont tenté de forcer un troisième poste de contrôle, nos militaires ont tiré et les ont arrêtés. Depuis, bien sûr, ils ont été libérés… » a expliqué Redwan Hussein.
Une réponse loin de satisfaire les organisations internationales qui tentent de venir en aide à une population de la région du Tigré fortement impactée par le conflit qui oppose depuis le 4 novembre les forces du gouvernement d’Abiy Ahmed aux troupes du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).
Stephane Dujarric : « Nous ne pouvons pas fournir l’aide que nous souhaiterions »
« Avons-nous un accès humanitaire clair et sans entrave en ce moment ? Non ». a répliqué Stephane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général des Nations unies. « Voilà pourquoi nous sommes toujours en discussion avec le gouvernement pour essayer d’avancer sur ce sujet. Nous avons un certain nombre de travailleurs humanitaires qui sont restés sur place. Je pense que la plupart d’entre eux, si ce n’est tous, des nationaux, font de leur mieux. Mais il est clair que nous ne sommes pas en mesure, en ce moment même, de fournir l’aide que nous souhaiterions. »